La construction d’un pipeline pour le transport des hydrocadures va, indubitablement, renforcer les liens économiques et les échanges commerciaux entre le Niger et le Bénin. De plus, cette infrastructure renforcera la position géographique stratégique du Bénin, comme un couloir et une ouverture pour les pays de l’hinterland. Apparemment, et certainement grâce aux diligences du gouvernement, les choses sont allées très vite. En effet, lors de sa séance du mercredi 17 Juillet 2019, le conseil des ministres avait examiné le compte rendu des négociations de l’accord entre le Bénin et la China national oil and gas exploration and dévelopment company Ltd, relatif au projet. Cette étape est le prolongement de la signature de l’accord bilatéral entre le Bénin et le Niger, pour la construction et l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline. C’est donc l’entreprise chinoise qui va réaliser les composantes du projet sur notre territoire. La phase suivante du processus est la signature de l’accord avec Wapco-Benin, une société de droit béninois créée en vue de construire, exploiter et entretenir le système de transport béninois, en vue de former avec le système de transport nigérien un système de pipeline intégréjusqu’aux côtes béninoises. On ne peut que saluer la rapidité et la qualité des négociations ayant permis d’accélérer le processus. Car, le 24 janvier 2019, il y a eu signature de l’accord avec le Niger ; en mars 2019, il y a eu compte rendu et la validation desétapes en conseil des ministres ; en juillet 2019, la validation des négociations et l’accord de gouvernement hôte avec le partenaire technique chinois. C’est signe que le gouvernement a une idée claire des prochaines étapes et, mais surtout, de là où il va. A cette étape du projet, il ne reste qu’aux députés de jouer leur partition, afin que cette infrastructure, ô combien importante pour l’émergence de l’économie de la sous-région, puisse voir le jour au plus tôt.
Jean-Paul Mahugnon