« Nous les Glèlèvi, nous avions mis en place une structure composée de trente-trois princes nommée le collège des dignitaires. De ces trente-trois princes, on a sorti dix-sept personnes et des dix-sept personnes, on a sorti sept et le travail a commencé. Il y a eu au total douze candidatures, six candidats ont été finalement retenus mais déjà à ce niveau la procédure a été biaisée. C’est les trente-trois qui ont mandaté les dix-sept et les sept pour faire le travail. On devrait retourner au trente-trois pour leur rendre compte et valider les différentes propositions. Ce qui n’a pas été le cas. Pour nous on devrait rebattre les cartes mais à notre grande surprise, notre président qui a convoqué une séance samedi dernier. A son arrivé, il a annoncé un ordre du jour. Il prend la parole et il dit que nous avons un oncle et que c’est celui-là que lui il prend et les gens ont commencé par applaudi ». Ainsi se présente la substance des explications de Dah Djofounou Glèlè. Ce dignitaire révèle que les contestataires se sont constitués en bloc pour informer le préfet qui aurait prodigué des conseils pour que la paix règne. Contacté, le préfet du département du Zou sollicité pour l’arbitrage évoque une médiation qui pourrait intervenir si la préfecture est saisie officiellement sans pour autant s’immiscer dans ce contentieux. « Ce n’est pas les pouvoirs publics qui s’ingèrent dans la désignation d’un roi. C’est la collectivité princière qui se réunit pour désigner le successeur du roi, c’est ça qui a été fait. S’il y a contestation, c’est que nous allons écouter les uns et les autres pour qu’un terrain d’entente soit trouvé » a déclaré Firmin Kouton, préfet du Zou. Le roi Sagbadjou Glèlè désigné samedi dernier pour succéder au roi défunt Dédjanlagni Agoli-Agbo décédé depuis juillet 2018 est « prêtre » du culte traditionnel issu de la lignée des « Glèlè » notamment le petit-fils direct du roi Glèlè. Dah Kêfa Sagbadjou Glèlè est un policier de formation, âgé de 84 ans selon l’un de ses jeunes frères Théodore Glèlè.
Marcus Koudjènoumè